Pendant la réalisation du bilan, le sport intense, même à l’entraînement, et éventuellement lors des activités scolaires, doit être contre-indiqué. Cette contre-indication temporaire doit être consignée dans le dossier médical, clairement expliquée au sportif et si besoin à sa famille, et un certificat explicite doit lui être remis. Les EE sous-maximales, type tests
de Ruffier-Dickson ou du tabouret, qui ont une très faible valeur diagnostique, ne doivent plus être réalisées pour détecter des contre-indications cardiovasculaires à la pratique du sport. Les EE maximales réalisées en milieu cardiologique doivent être privilégiées. Cependant, elles ne doivent pas être systématiques mais ciblées, et leurs limites doivent être bien connues. Les trois principaux objectifs de l’EE sont de vérifier la normalité des adaptations cardiovasculaires à l’exercice, de quantifier la see more capacité fonctionnelle individuelle et de détecter une pathologie coronaire ou arythmique asymptomatique. L’EE est souvent aussi proposée pour vérifier la « normalisation » des particularités de l’ECG de repos de l’athlète. Les limites de l’EE doivent être bien connues
du praticien prescripteur et être clairement expliquées au sportif. En effet, cet examen ne doit pas être assimilé à une assurance tout risque. Ainsi, si l’EE détecte assez bien la maladie coronaire « installée », ayant un retentissement sur le débit coronaire à l’effort, sa valeur prédictive de survenue d’un selleck accident aigu par érosion ou much rupture de plaque lipidique molle est très faible. La survenue d’un syndrome coronaire aigu chez un sportif, en règle générale vétéran, dans les mois qui suivent la réalisation d’une EE normale, n’est pas rare. De même, le pouvoir déclenchant et la reproductibilité de ce test pour les arythmies sont médiocres. Le sportif, surtout vétéran ou avec un risque cardiovasculaire significatif, bien informé doit
comprendre et accepter les limites de cet examen et consulter au moindre symptôme inhabituel même s’il a réalisé une EE classée « normale » récemment. De même, le sportif qui reprend une pratique sportive doit toujours accepter une reprise très progressive sur 6 à 8 semaines, quel que soit le résultat de l’EE. Les indications de l’EE doivent donc être ciblées et non systématiques. Les sportifs de haut niveau, inscrits sur les listes de leur fédération, doivent légalement avoir une EE, à visée diagnostique et non de suivi de l’entraînement, au moins tous les 4 ans. Chez tous les pratiquants, l’EE est nécessaire en cas de symptôme ou de pathologie cardiovasculaire connue (y compris l’hypertension artérielle) et dès qu’un doute clinique et/ou ECG plane sur l’intégrité de leur système cardiovasculaire. Nous avons vu qu’avant 35 ans, chez un sportif asymptomatique, l’EE n’était pas recommandée. En effet, dans cette population, la prévalence de la maladie coronaire est très faible et l’EE ne sera pas assez discriminante.